Les désaccords nés de la dernière réforme universitaire font partie d'une diversité de sujets qui font le menu de la livraison de mercredi de la presse quotidienne.
"L'enseignement supérieur en sursis" avec la promulgation de la loi-cadre sur les universités, à laquelle s'oppose le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES) dont les militants sont en grève depuis quelques jours.
Cette réforme votée fin décembre dernier devrait se traduire par l'instauration de conseils d'administration qui participeraient d'une perte d'autonomie des universités, selon le SAES qui en conteste la composition.
Toujours est-il que le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, "a annoncé, hier, mardi 3 mars, la promulgation de la loi-cadre N°31/2014 relative à la gouvernance universitaire", à la surprise du SAES, rapporte Sud Quotidien.
Le syndicat a reçu une convocation du ministre du Travail pour discuter de cette loi et de ses tenants et aboutissants, mais ses militants "restent déterminés pour une relecture de cette loi''.
''Ils ont d'ailleurs renouvelé un mot d'ordre de grève de 72 heures à partir d'aujourd'hui, avec des actions communes en ligne de mire et une réunion du bureau national élargi à Thiès samedi", annonce Sud Quotidien.
De son côté, le gouvernement ''veut terminer les négociations" avec le SAES, informe le quotidien national Le Soleil, avant de relever que la loi-cadre sur les universités "constitue aujourd'hui la vraie pomme de discorde entre le ministère et le SAES", le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur.
Preuve des bonnes dispositions du gouvernement, les salaires de févier des enseignants "ne seront pas ponctionnés, malgré les jours de grève observés", souligne Le Soleil, citant le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
"Mary Teuw Niane recule", affiche Direct Info sur le même sujet. Le journal affirme que le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche est revenu "sur sa décision de faire une rétention sur les salaires des enseignants du SAES, en grève pour le retrait de la nouvelle loi-cadre sur la gouvernance universitaire".
Cela dit, l’Etat du Sénégal "n'est pas disposé à retirer la loi-cadre sur les universités. Car, bien que votée par les parlementaires, cette loi est de fait promulguée" et le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche continue de camper sur sa décision de ne pas retirer la loi, souligne Walfadjri.
Pour le reste, l'actualité politique continue de s'animer des sorties, accusations et contre-accusations faisant suite à la dernière sortie du président Wade contre son successeur, Macky Sall.
L'ex-président de la République s'en était pris à Macky Sall et à ses parents, mardi dernier, en recevant la visite de partisans de son fils Karim Wade, selon la presse sénégalaise.
Me Wade s'était montré virulent envers son successeur, qu'il a accusé d'être à l'origine de l'emprisonnement de Karim depuis avril 2013.
La Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) a mis en délibéré au 23 mars prochain le verdict du procès de Karim Wade. Ce dernier est poursuivi pour enrichissement illicite portant sur un patrimoine évalué par cette juridiction spéciale à 117 milliards de francs CFA, parmi d'autres délits présumés.
"Wade accusé de sacrifices humains" après sa sortie contre Macky Sall et sa famille, affiche Le Populaire. "Le pouvoir révèle que le chef de l'Etat a fait venir un puissant féticheur pour faire libérer son fils", ajoute ce journal.
"Les jeunes de l'Alliance pour la République (APR)", la formation au pouvoir, "continuent de dénoncer les stratégies de combat de l'ancien président, Me Abdoulaye Wade qui, selon eux, n'hésite pas à recourir et abuser d'armes non-conventionnelles", écrit Waa Grand place. Ils assurent que "Wade a lancé la guerre mystique, et envisage des sacrifices", selon le journal.
Le quotidien Rewmi, pour sa part, fait état de "ralliements" au parti de l'ancien Premier ministre Idrissa Seck. "Rewmi renaît de ses cendres" et "débauche à tout-va", écrit le journal. "Le leader de Rewmi pourrait même hanter le sommeil du pouvoir", ajoute le journal.
Concernant le procès Karim Wade, du nom de l'ancien ministre et fils de l'ex-président Abdoulaye Wade, Le Témoin quotidien informe que le verdict, mis en délibéré au 23 mars prononcé, devrait être prononcé à huis clos. Mais d'ores et déjà, Bibo Bourgi, principal co-accusé de Karim Wade, a vu son passeport lui être retiré, rapporte Libération.
1 Commentaires
Sanar
En Mars, 2015 (09:54 AM)Participer à la Discussion